L’infirmière en pratique avancée participe au suivi du diabète de votre patient, en alternance avec le médecin. Elle peut conseiller, renouveler les ordonnances pour les patients stabilisés et adapter les dosages de médicaments. Elle peut prescrire des examens complémentaires et vous orienter vers d’autres spécialistes si besoin. Elle peut aussi réaliser des actions de prévention et d’éducation thérapeutique.
La diététicienne participe au rééquilibrage de l’alimentation de votre patient. Son champ de compétences englobe à la fois la prévention santé et la prise en charge de pathologies nécessitant une amélioration de l’état nutritionnel.
La HAS recommande une consultation annuelle (au minimum) chez un chirurgien-dentiste pour dépister la maladie parodontale.
Différents professionnels peuvent dispenser de l’APA sur prescription d’un médecin :
– Les kinésithérapeutes libéraux, dans le cadre d’une prescription de sport sur ordonnance ou d’activité physique adaptée, peuvent réaliser des séances de groupe au sein de leur cabinet. Dans les deux cas, une ordonnance du médecin est nécessaire pour initier un cycle. Le renouvellement ou l’adaptation de la prescription initiale d’APA peuvent être effectués par le masseur-kinésithérapeute une fois, sauf avis contraire du médecin prescripteur.
– D’autres professionnels de santé peuvent également réaliser de l’APA : ergothérapeutes et psychomotriciens.
– Les enseignants en activité physique adaptée (EAPA), ne sont pas des professionnels de santé. Ce sont des professionnels du sport issus de formation type STAPS avec une mention spécifique. Ils peuvent exercer seul ou en association à des cabinets de kinésithérapie, Maisons Sport Santé ou autres structures. Une ordonnance peut être nécessaire.
Ces professionnels peuvent travailler en complémentarité en cabinet ou dans des structures telles que les Maisons Sport santé (par exemple : bilans d’APA voire premières séances à la Maison Sport Santé, suivi des séances d’APA au cabinet de kinésithérapie comme Kinéau et Kinéo2).
Certaines séances peuvent être prises en charge par la sécurité sociale pour des patients en ALD lorsqu’elles sont prescrites et qu’elles entrent dans un programme spécifique en lien avec l’ALD.
Certaines mutuelles remboursent aussi tout ou partie des séances sur un cycle. Dans certains cas, les séances ne sont pas remboursées et sont à la charge du patient en totalité ou en partie.
Une découverte de Diabète de type 1, ou l’introduction d’insuline chez des patients par exemple en cours de chimiothérapie sont des étapes clés dans le traitement du diabète.
Pour accompagner au plus près les patients, une équipe du territoire (un endocrinologue et une infirmière en pratique avancée) propose la télésurveillance via l’application MyDiabby. Les patients reportent leurs glycémies sur cette interface auxquelles l’équipe a accès. Cette dernière peut ainsi surveiller et adapter les doses d’insuline.
visiter le site My Diabby
Les Hôpitaux privés de Marne La Vallée et Armand Brillard ont également un service de médecine pouvant prendre en charge en hospitalisation les patients présentant une complication.
Les lipodystrophies sont l’une des complications les plus courantes liées aux injections sous-cutanées. Elles peuvent gêner l’absorption de l’insuline et la rendre imprévisible, entrainant des hypoglycémies inexpliquées et des variations glycémiques. La recherche de lipodystrophies doit être réalisée au moins 1 fois/an par un professionnel de santé. Elle consiste en une évaluation visuelle associée à une palpation des sites d’injection. Il est également important que le patient apprenne à inspecter lui-même ses sites d’injection et ce de manière régulière.
Une glycémie déséquilibrée à long terme peut être responsable des complications oculaires comme :
- la rétinopathie diabétique, complication microangiopathique,
- la cataracte est plus fréquente que chez les sujets non diabétiques,
- le risque de glaucome est augmenté,
- des paralysies oculo-motrices,
- une papillopathie diabétique …
Il est préconisé pour tous les patients diabétiques de réaliser un examen ophtalmologique complet dont un dépistage de la rétinopathie diabétique par photographies du fond d’œil au diagnostic du diabète et en moyenne 1 fois par an, selon les cas et en fonction des recommandations.
pour en savoir plus
Comment adresser mon patient chez un ophtalmologiste ?
Un courrier d’un professionnel de santé précisant le type de diabète, le traitement médicamenteux et la dernière HbA1c est facilitant pour la prise en charge. L’accès peut être direct aussi.
La maladie rénale chronique (MRC) est définie, indépendamment de sa cause, par la présence de pendant plus de 3 mois :
‒ créatininémie anormalement élevée
‒ et/ou d’un DFG selon CKD EPI estimé < 60 ml/min/1,73 m².
La Prévention est essentielle pour tenter de freiner les évolutions vers des stades avancés de la MRC. Il est important de ne pas adresser le patient trop tard vers un néphrologue.
- Pour le patient jeune, (moins de 60 ans), le médecin traitant ou le spécialiste peut adresser le patient à un néphrologue dès l’apparition d’une microalbuminurie ou l’ACR (ratio albuminurie/créatininurie) élevé ( normal <3mg/mmol ° ) AVEC OU SANS insuffisance rénale et que le patient ne parvient pas à équilibrer son diabète. Sans urgence vitale, le délai d’attente pour une consultation de néphrologie dans ce cas est d’environ 4 mois.
- Pour tous les patients diabétiques, adresser dès les premiers stigmates biologiques de l’insuffisance rénale vers un néphrologue, lorsque le DFG selon CKD EPI est entre 30-45 ml/min (stade 3b/5) ;
Pour faciliter la prise en charge initiale par le néphrologue, vous pouvez compléter le bilan biologique par :
- NFS, un Bilan Martial, un bilan phosphocalcique : 25-OH-Vit D, parathormone sérique, calcémie, phosphorémie, créatinine plasmatique natrémie, kaliémie, chlorémie, bicarbonates ( NA+, K+ , Cl-,HCO3-) dosage albuminémie et urémie
- Et d’un écho doppler rénale.
Sur le territoire :
Adressage au Dr BENSENOUCI ou Dr DIET par téléphone au 01 43 94 81 40. Un courrier d’adressage est demandé.
Pour une bonne prise en charge, le patient doit arriver avec son ou ses ordonnances et ses derniers examens biologiques afin d’établir le diagnostic d’IRC, d’évaluer les complications et la cinétique évolutive.
Une fois repérée pour les patients à risques, la prévention est essentielle pour la néphroprotection :
l’observance des bonnes règles hygiéno-diététiques avec l’aide d’un nutritionniste si besoin, l’activité physique régulière, la lutte contre le surpoids, l’arrêt du tabac et l’optimisation de l’équilibre du diabète et de l’hypertension artérielle.
La néphropathie diabétique touche 40% des patients atteints de diabète. La HAS recommande une surveillance (a minima 1 fois par an ) de la fonction rénale, avec prescription d’une créatininémie avec estimation du DFG selon CKD EPI, d’une albuminurie et d’un rapport albuminurie/créatininurie.
Pour prévenir l’apparition des plaies chez les patients atteints de diabète et éviter l’apparition du syndrome du pied diabétique, il convient d’inspecter a minima une fois par an les pieds de ces patients, d’en vérifier l’hygiène et le chaussage, de rechercher une neuropathie, une artériopathie, et une déformation du pied. Un grade (entre 0 et 3) est alors établi et permet, si besoin, la prise en charge des soins de podologie pédicurie par l’assurance maladie.
Une plaie, même « petite » chez un patient diabétique doit vous alerter, N ‘hésitez pas à adresser votre patient pour une consultation plus spécialisé :
L’hôpital Saint Camille propose une consultation pied diabétique le vendredi matin par une équipe pluridisciplinaire (diabétologue, podologue et infirmière)
Prise de RDV (secrétariat) : 0 1 49 83 10 10 ou par mail : secretariat.medecine@ch-bry.org
Le service de diabétologie de l’Hôpital Saint Camille : adressage via DocNCO ou bien Dr Rotariu 01 49 83 12 49, Dr Selmaoui 01 49 83 12 38.
Après le diagnostic d’un diabète, il est recommander d’adresser le patient vers un cardiologue pour un premier bilan puis une consultation de suivi cardiologique 1/an.
Une biologie récente préalable avec EAL, HbA1c, microalbuminurie et ACR est recommandée.
L e cardiologue orientera ensuite vers la réalisation d’examen complémentaire (le score calcique, la scintigraphie, écho doppler des TSA , échodoppler des MI)
Pour une bonne prise en charge, le patient doit arriver avec son ou ses ordonnances et ses derniers examens de biologie.